Chapitre 1

TRADITION DES BALANCEMENTS MYSTIQUES
CHEZ LES INDONÉSIENS


Nous avons montré dans le tome III des "Expériences initiatiques" que les balancements font partie des initiations de tous les peuples primitifs. Bien avant d'avoir entendu parler de Subuh, nous savions par notre ami Nil Hahoutoff, professeur de yoga, que les balancements étaient également une vieille tradition indonésienne.

Un danseur de ce pays avait monté, à Paris, un ballet d'après un fait divers authentique : à Java, un homme était sorti de la foule et avait prétendu être devenu un saint et un prophète parce qu'il s'était longuement balancé. Il avait ainsi acquis le pouvoir de séparer son âme de son corps. Il commença une démonstration dans la rue. L'attroupement fut tel que les autorités le jetèrent en prison. Ce fut à l'origine d'une pièce de théâtre.

Le mouvement Subud vient couronner une vieille tradition locale. Il en est la fleur terminale dont le parfum se répand sur le monde entier, une fleur qui va bientôt féconder la science de son pollen.

Notre premier maître en magie orientale, Galip, nous avait également donné les balancements comme exercice. Nous avons fait des expériences magnifiques, en partie grâce à eux, mais qui se sont accompagnées, incontestablement, d'un certain recul moral et caractériel. Pak Subuh nous a donné aussi des expériences intérieures passionnantes, toutefois elles se sont, à l'opposé, accompagnées d'une élévation morale et caractérielle.

De Galip, nous avons indiqué des mouvements de la tête dans lesquels la flexion était maxima, le corps immobile, l'élongation forcée du cou. Ces mouvements, évidemment, ne sont exécutables qu'avec une certaine rudesse.