Chapitre 3

L'ENFANCE DE PAK SUBUH


Pak Subuh nous a raconté son enfance lors d'une conférence qu'il fit à Paris. Son étude est particulièrement instructive, car elle montre que pour avancer sur ce chemin, il n'y a pas besoin de Maître, bien que celui-ci puisse donner un coup de pouce au départ. Mais avoir compris la nature de ce phénomène est encore bien plus important que de recevoir cet influx de l'extérieur, car cela permet à chacun, avec un peu de persévérance, de devenir également un Maître, grâce à quoi, il pourra convaincre quelques incrédules qui ne veulent pas s'aventurer seuls sur cette voie.

En effet, un jour où Pak Subuh, enfant, s'ennuyait à sa table de travail pendant qu'il faisait ses devoirs scolaires dans sa chambre, il se mit debout et commença une danse qu'il inventa ; il s'agit du balancement décrit ci-dessus. Mais IL Y AJOUTA UNE DANSE MENTALE :

IL IMAGINA UNE LIGNE LUMINEUSE QUI ONDULAIT DANS SON CORPS, AUTOUR DE SA VERTICALE, PUIS S'ÉPANOUISSAIT AUTOUR DE LUI EN ONDES CONCENTRIQUES. Trouvant très agréable le jeu qu'il avait inventé, il le répéta chaque jour par plaisir.

Adolescent, il consulta des ascètes de sa région. Chacun d'eux voulait lui imposer l'exercice qui provenait de son école philosophique ou religieuse. Mais Pak Subuh préféra suivre la voie qui lui avait été révélée comme un amusement étant enfant.

Plus tard, il continua à pratiquer pendant qu'il accomplissait sa tâche professionnelle de postier.

Il ne se vanta jamais d'être un Maître ou un mystique. MAIS ON S'APERÇUT QUE SA PRÉSENCE PORTAIT CHANCE À CEUX QUI S'APPROCHAIENT DE LUI. De là seulement, lui vint sa réputation.

Le fait que la pensée rythmée puisse agir télépathiquement, non seulement sur la personne qui vient quémander cette projection, mais, sans qu'il le sache, sur son environnement social, découle de ce que toute énergie acquiert des propriétés de transmissibilité fantastiquement plus grandes à partir du moment où, de non rythmée, elle devient rythmique.

Il en est de même pour la pensée, à partir du moment où l'on s'abandonne à ses rythmes potentiels naturels, en les observant, ce qui ne demande plus aucun effort dès que l'on s'est "branché", par tâtonnements, sur l'un de ses propres temps de résonance.

Quant à l'effet toujours bénéfique de cette projection, il s'explique par l'expérience des figures de CHLADNI : si l'on saupoudre une plaque métallique et si la poudre est suffisamment fine, elle va s'organiser en lignes harmonieuses dès que l'on fera vibrer la plaque.

De même, si l'on projette sur une personne des images visuelles aussi naturellement rythmées que les vagues de la mer, la vie de ce sujet va mieux s'harmoniser avec son contexte social ; au moins vis-à-vis d'un élément qui lui tient particulièrement à cœur. Celui qui a eu une seule preuve de ce phénomène et qui, de plus, en a compris le mécanisme, n'a plus qu'à continuer par lui-même cet entraînement pour devenir, comme Pak Subuh, une source continuelle de bénédiction pour lui-même et pour son entourage.

Une fois que le mécanisme de cette initiation a été compris, il suffit d'expliquer à ceux qui ont été convaincus par des preuves qu'ils peuvent facilement faire de même. Ainsi, l'initiation pourra se transmettre de proche en proche, à travers toute l'humanité.