AVANT-PROPOS 2e partie


ÉPANOUISSEMENT CÉRÉBRAL PAR LE PHOSPHÉNISME


(Introduction à l'ensemble des oeuvres du Docteur Francis LEFEBURE)

Nous appelons "Phosphènes", pour les besoins de nos expériences principales, les taches paralumineuses qui persistent en obscurité pendant environ trois minutes, après avoir fixé durant trente secondes une source lumineuse d'intensité moyenne, par exemple 75 watts, à un mètre cinquante environ.

On ne peut pas définir un phosphène. De même, en mathématiques, un axiome est une vérité évidente par elle-même, mais non démontrable.

Or, pour celui qui a déjà observé un phosphène, il est évident que ce n'est ni une sensation lumineuse, bien que cela y ressemble, ni une image mentale, ni une visualisation de la lumière, comme lorsque l'on se représente le Soleil ou un feu. C'est spécial, sans que l'on trouve les mots exacts pour traduire la différence. C'est donc une sensation "paralumineuse", c'est-à-dire presque la sensation que donne la lumière, mais ayant pourtant autre chose d'indéfinissable.

Ces précisions de vocabulaire ne sont pas sans importance, car nous verrons que, dans beaucoup de textes anciens, principalement des textes religieux, si l'on remplace au bon endroit le mot "lumière" par le mot "phosphène", on retrouve exactement l'exercice principal que nous allons décrire. Mais chaque fois que ses effets merveilleux étaient redécouverts, rapidement la piste de ce fil d'Ariane se perdait de nouveau, en grande partie à cause de l'imprécision du vocabulaire de l'époque. Il n'y avait qu'un seul mot pour couvrir deux phénomènes franchement différents : "la lumière" et "les phosphènes".